mardi 29 avril 2008

Des nouvelles de vos films

Amine a commencé son tournage à Béjaia. Billal est son preneur son. Leila Habchi les encadre.
Cherif va lui aussi commencer son tournage ses prochains jours.

Durant ce mois de mai, Amina Djahnine interviendra sur les montages de Smaïl et de Malika et encadrera le tournage de Abdenour.

Smail: du mardi 13 mai au samedi 17 mai.
Malika: du lundi 19 mai au vendredi 23 mai.

Abdenour: entre le 24 et le 29 mai. (A confirmer).


Texte dactylographié










Je suis celle qui porte les fleurs sur sa tombe film de Hala Abdallah


Il ne peut y avoir de poésie, s’il n’y a pas la beauté du verbe et du style.
De même, il ne peut y avoir de cinéma, s’il n’y a pas la beauté des images, des sons et de style. Votre film est plein d’images de second degrés. Il déborde de métaphores : vos icônes ne sont pas des icônes, elles sont des images imageantes. Le pont n’est plus un pont, c’est une image qui incite à vous accompagner, non à nous accompagner dans la PROMENADE. Vous ne forcerez pas à regarder, sinon vous forcez le regard de façon on ne peut plus douce. Le pont est, « normalement », une passerelle, donc un lieu ou une liaison entre deux rives, deux bords : le présent – et – le passé. Mais, au même moment vous suggérez une autre signification qui n’annule pas forcément la première : Regarder du haut du pont vers le bas. Le regard du présent sur le passé, est-il celui du haut vers le bas ? Que signifie le bas ?… Et c’est une toile d’araignée qui capte le regard. Juste le temps de donner forme à un questionnement sur son pourquoi. Et c’est ce son, cette musique d’un être vivant capté par la toile qui capte notre attention. « Passer de l’autre côté » du pont ? « Replonger » ? « Plonger » du haut du pont ? Difficulté du choix. La difficulté est « normalement » quelque chose à surmonter, à dépasser. Vous, vous avez choisi en expression belle de la difficulté. Il y a, peut-être, deux façons de dire le passé : - Le re-construire avec, comme souci, l’objectivité exigée par un esprit scientifique. C’est celle de l’Historien. - Le déterrer soigneusement, délicatement, car il ne s’agit pas du passé, d’un passé, mais de notre passé, de mon passé, et c’est la subjectivité qui l’emporte. Le souci est de ne point l’altérer, il s’agit d’une relation intime. Quelles démarches à suivre avec ces icônes ? Les dépoussiérer couche après couche jusqu’à ce qu’elles deviennent « claires » comme jadis ? Ou traiter par-ci ensuite par-là pour voir ce que cela va pouvoir donner ? Autre expression belle d’une autre difficulté ? ou autre expression belle d’un autre stade de la même difficulté ? Traditionnellement, le documentaire – même s’il ne le déclare pas ouvertement cherche à privilégier l’objectivité scientifique pour se distinguer de la fiction qui, elle, se distingue en cherchant à se détacher ou se démarquer de la réalité. Mais votre film casse - sans tapage- cette dichotomie, en ce sens que le JE de l’Artiste ne froisse guère le NOUS du scientifique. Votre film est une invitation, non sans beaucoup de retenue, à dire non pas un passé douloureux, mais la DOULEUR car sans chercher à désigner un coupable. Il est, ACCIDENTELLEMENT, là. « Ils » « s’est rendu » visible de lui-même. « Ils » s’est suspendu. Sans qu’il ne soit l’objet de votre quête. Ce qui donne de la beauté à votre ancien nouveau né, c’est aussi l’absence de toute haine. La haine est-elle soluble dans l’ART ?

Merci
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Hala


Excusez cette arrogance : une œuvre d’Art, c’est quelque chose à sentir, à vivre, pas à commenter.

Moumen